Test Mio Alpha : une montre cardio sans ceinture thoracique pas convaincante

La montre cardio-fréquencemètre Mio Alpha de la socité Mio GlobalDepuis que j’ai appris l’existence de ce produit, fabriqué par la société Mio Global, j’ai voulu le tester : vous rendez-vous compte, une montre sport qui vous donne votre fréquence cardiaque et qui ne nécessite pas le port d’une ceinture à la poitrine?! Ayant bénéficié d’un financement très réussi d’une plateforme collaborative (Kickstarter), cette montre, visiblement, intéressait beaucoup de monde, de ceux qui aiment la simplicité aux personnes, en particulier les femmes, qui ne supportent pas les ceintures thoraciques. Courir avec une ceinture cardio ne me gêne pas personnellement d’habitude, je fais cela régulièrement depuis des années, mais l’idée de sortir avec un accessoire en moins, l’idée de s’alléger, de réduire au mieux possible le nombre de produits pour aller juste courir, cela m’intéresse aussi. À condition que la solution alternative soit efficace. J’ai testé  successivement deux montre Mio Alpha. J’en reviens déçu.
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Test Suunto Ambit2 : la montre GPS tout terrain

Montre GPS Suunto Ambit2 avec sa ceinture cardiofréquencemètreOuf! Après plus de deux mois en ma possession, voici le test de la Suunto Ambit2, cette montre GPS destinée aux sportifs, aventuriers, agitateurs et agités de l’outdoor, mais aussi amoureux (calmes) des grands airs qui ne veulent pas se perdre en pleine nature. Avant tout, sachez que cette montre haut de gamme est, comme la plupart des montres GPS, conçue pour une utilisation multisport. Même si la version Suunto Ambit2 S cible plus particulièrement les sportifs, runners et nageurs entre autres. J’ai eu à tester surtout cette Ambit2 en course à pied et en randonnée. Et après ces multiples sorties, je peux vous dire que cette Suunto Ambit2, si elle est bien tout terrain, ses profils ne se valent pas toutes.

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Mon Mont Ventoux

Le premier retour d’expérience de ce blog : ma première vraie ascension en montagne et en vélo. Au départ, un test grandeur nature d’une montre GPS. Au final, une somme d’erreurs à éviter pour qui veut atteindre en roulant un sommet aussi terrible…

Dans la partie finale de l'ascension. Ph. Moctar KANE.
Qu’est ce qui m’a pris d’accepter cette invitation ? Gravir le Mont Ventoux, une « étape mythique » comme on dit, un des classiques du Tour de France mais aussi du Dauphiné Libéré, cette autre course de cyclisme. Le Mont Ventoux, c’est le plus haut sommet du département du Vaucluse : il culmine à 1912 m d’altitude. L’ascension peut se faire à partir de trois villages, Malaucène, Sault et Bédoin. De l’avis des spécialistes, l’ascension par le sud, au départ de Bédoin, est la plus ardue. C’est ma sentence. Son dénivelé atteint 1612m, les côtes ont une moyenne de 7,5% et plusieurs portions oscillent autour de 10%. C’est l’ascension que le Tour impose aux coureurs lorsqu’ils doivent gravir le Mont Ventoux. Gravir, oui, c’est ce terme qu’il faut choisir lorsque le cyclisme côtoie, tutoie presque l’alpinisme. Gravir, pour moi, petite personne qui aime le vélo mais qui n’en pratique en général qu’en ville, moi qui n’ai jamais vraiment roulé en montagne, moi qui suis certainement meilleur coureur que pédaleur, gravir allait signifier, sans grand doute, galérer.

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Polar RCX3 : le confort pendant l’effort

La montre Polar RCX3 avec l'affichage du bilan de l'effort

La montre Polar RCX3 affichant textuellement le bénéfice physique d’une cession.

Elle est fine. Elle est légère (pesant 33 g sur la balance). Et avec son bracelet souple en caoutchouc, elle est encore plus agréable à porter. La Polar RCX3 est une montre de sport qui se porte sans gêne ni complexe dans la vie de tous les jours. À noter, l’écran large et l’affichage confortable des paramètres de l’entraînement (sur deux ou trois lignes selon les réglages de l’utilisateur) : chronomètre, allure, fréquence cardiaque…

Avant de démarrer l’entraînement, Continuer la lecture

Nike+ Sportwatch GPS : dehors, toutes

Photo Nike+ SportWatch GPS

Depuis plusieurs années déjà, Nike propose de nous assister dans nos entraînements de course à pieds, et ce de différentes façons. En musique, avec l’iPod d’Apple : un capteur fixé à n’importe quelle chaussure (ou inséré dans une cavité idoine d’une chaussure spéciale Nike+) envoie par ondes les informations de distance (ou de vitesse) vers un petit récepteur branché sur le baladeur. C’était (et c’est toujours) le système Nike+ iPod. Simple d’utilisation, il a entre autres une fonction Power Song : à tout moment on peut lancer Le morceau de musique qui vous donne le plus d’entrain ! Une fois rentré à la maison, vous pouviez transférer sur votre espace personnel les données de votre course et les voir afficher sous la forme de courbes. Très claire, cette représentation permettait de faire facilement les comparaisons entre vos différentes courses, de voir les progrès réalisés.

Nike a sorti ensuite un autre appareil, qui se passait du baladeur d’Apple : c’était son bracelet Nike+ SportBand, une montre fine, qui recevait directement les informations du capteur de foulée lié à l’une des chaussures. Testé, je l’ai trouvé également simple d’utilisation : pendant la course, vous pouvez faire défiler sur son écran la vitesse, la distance parcourue, …

Nike revient avec une montre, le Nike+ Sportwatch GPS. Celle-ci est sortie en fait il y a plusieurs mois : cette nouvelle collection, qui comporte plusieurs coloris, élimine au moins un bug que j’avais constaté il y a environ un an (la montre effaçait toutes les données lorsqu’on la branchait sur un chargeur USB). Le plus de cet appareil, c’est évidemment la présence du GPS. Relativement discret dessous l’écran, un logo indique le partenaire de Nike pour ce nouveau système : il s’agit de TomTom, le spécialiste du guidage GPS auto. Cette montre, destinée à la course à pieds, running comme on dit, peut fonctionner avec le fameux capteur de foulée à fixer à une de vos chaussures.

Pour ce test, j’ai voulu justement comparer les valeurs de distance enregistrées selon qu’on utilise le GPS ou le capteur de foulée de la montre.

Maniement

La montre, d’un poids de 65 g, est, je trouve, agréable à porter au poignet. En plastique caoutchouté, le bracelet ne provoque pas d’irritation. Le tout, avec la boucle en métal et même la prise USB (à l’extrémité d’une des deux branches du bracelet) qui me semblait fragile au départ, me paraît suffisamment résistant. C’est du moins le sentiment que j’en tire au bout de trois mois environ.

Trois boutons latéraux permettent de naviguer dans un menu simple. Et ce malgré la langue… En effet le menu est en anglais ! Certes, les mots employés clock, run, history, records, stopwatch sont compréhensibles même par ceux qui ne brillent dans la langue de Shakespeare : ils donnent accès aux fonctions montre (paramétrage), course, historique (des courses passées), meilleurs temps et chronomètre. Mais, bon, Nike aurait pu faire cet effort de traduction.

L’écran est lisible. Même pendant la course. Il est possible de choisir le paramètre de course préféré à afficher et décider dans quel sens faire défiler les données. En effet, vous pouvez donner la priorité à la distance parcourue, à la vitesse instantanée, à la vitesse moyenne, ou au nombre de calories brûlées. Ce choix s’opère à l’aide du logiciel associé qu’il faut installer sur l’ordinateur. A noter ; il est possible en tapant avec le doigt sur la montre de marquer un tour de piste : dans ce cas les valeurs intermédiaires s’affichent sur l’écran pendant quelques secondes. Pratique.

Bref, l’usage de cette montre sur le terrain se révèle vraiment simple. Quoi demander de plus ? Peut-être une aisance similaire du logiciel associé.

Nike+ Connect

Nike+ Connect

Ce logiciel sert à paramétrer votre profil (âge, poids,…), votre montre (préférences d’affichage, comme vu plus haut) mais aussi à transférer vos données de courses vers votre espace perso sur nikeplus.com. Sur le site, vos courses vont ainsi être représentées sous forme de graphes ou de parcours (sur fonds de carte Google maps) si vous avez utilisé le mode GPS pendant votre activité.

Nikeplus.com

Courbe d’une course sur Nikeplus.com

Nikeplus.com

Courbe d’une course en mode GPS sur Nikeplus.com

Je trouve que ce site a perdu en lisibilité par rapport à avant (il y a quelques années, quand j’utilisais le Nike+ iPod). Alors certes, il enregistre certainement plus de paramètres maintenant, mais, à mon avis ce site n’est pas abouti. Pas suffisamment intuitive, l’interface est à améliorer. Malgré du temps passé dessus, je ne sais pas si c’est possible d’afficher sur le site mes distances parcourues en km et non en miles. Et pourtant sur la montre, j’ai bien les distances en km et les rythmes en min/km ! J’ai cherché mais n’ai pas trouvé la solution. Autre chose qui me gêne avec cette montre GPS : elle pourrait servir à enregistrer les sorties en vélo. Pourquoi ne pas permettre de distinguer sur la montre ou le site les sorties running des sorties vélo ? Si cette possibilité existe sur le site, je n’ai pas pu la débusquer…

Le match GPS/capteur de foulée

Sans se lancer dans une quête absolue de précision, j’ai voulu savoir quel mode, le GPS ou le capteur de foulée, est le plus exact. Avant cela, notons que Nike justifie l’emploi du capteur lorsqu’on s’entraîne à l’intérieur. Dans un stade fermé ou une salle de sport, j’imagine. Vous aurez compris que du côté d’High-Tech Out, nous préférons les activités extérieures…

Mais à l’extérieur, le capteur de foulée se justifie aussi dans plusieurs cas où la réception des satellites peut être affectée : course dans une forêt touffue ou sous une météo couverte de nuages.

L’avantage du GPS, c’est qu’il permet l’usage de n’importe quel type de chaussures. Il ne nécessite pas l’emploi d’un autre accessoire (tel ce petit capteur qu’on peut oublier, perdre, …) et évidemment il permet de tracer sa route sur une carte. C’est presque du « prêt, partez ».

D’autant qu’à l’usage j’ai constaté une détection rapide des signaux satellitaires en général. Juste quelques secondes ou moins d’une minute.

Pour comparer les deux modes, j’ai employé ma technique habituelle : courir un certain nombre de tours de piste dans un stade. Connaissant exactement la distance parcourue, j’en déduis la précision relative de la technologie choisie.

Ici le test à été fait sur 4 km, soit dix tours de piste.

Le mode GPS a affiché au bout de la course une distance de 3,89 km, soit une précision de 2,75 %. Ce qui est correct pour l’amateur que je suis.

Sur la même piste, un autre jour, avec une distance même légèrement supérieure (d’environ 10 m, à cause d’une erreur de manipulation des boutons au moment d’arrêter l’enregistrement), le mode capteur de foulée a affiché 3,58 km, soit un écart de 10,5%. Même pour un amateur, ce manque de précision est trop important.

Pour en avoir le cœur net, j’ai effectué une autre mesure, une autre course de 4 km. Le mode capteur ne s’est pas gêné pour afficher 3,6 km, soit 10% d’écart ! Ce mode s’avère vraiment trop imprécis. A cette distance, c’est comme si ce mode effaçait un tour de piste…

Montre Nike+ Sportwatch GPS en mode GPS et capteur foulée

Si vous avez ont testé ce Nike+ Sportwatch GPS, avez-vous constaté aussi ce même manque de précision ?

Là non plus, il ne semble pas possible de calibrer le capteur de foulée. Une option que j’avais appréciée sur le Nike+ iPod il y a quelques années.

En option (mais je n’ai pu le tester), sachez enfin, qu’il est possible de coupler votre montre avec une ceinture cardiofréquencemètre spéciale (Nike Polar Wearlink+) pour enregistrer pendant sa course son activité cardiaque.

J’ai aimé
La facilité d’utilisation de cette montre.
La fonction GPS efficace.
Le port confortable.

Je n’ai pas aimé
Le manque de précision du capteur de foulée.
L’interface du site Nikeplus.com où sont stockées les données des courses.
L’impossibilité de supprimer une session d’entraînement à partir de la montre.

Le prix
170 € (le pack incluant le capteur de foulée)
150 € (la montre sans le capteur de foulée).

En conclusion

Cette montre Nike+ Sportwatch GPS est convaincante… grâce à son GPS intégré. Pour une pratique régulière de la course en extérieur il remplit son rôle. Par contre, l’emploi du capteur de foulée en extérieur ne m’a pas semblé amener grand chose de plus (si ce n’est l’affichage du nombre de pas sur le site nikeplus.com). Au contraire, le mode capteur de foulée manque de précision. Il faudrait peut-être permettre un calibrage à partir du logiciel associé (Nike+ Connect) ou du site Nikeplus.com. Ce site associé est l’autre déception. Manquant d’ergonomie, il devrait être améliorer. J’aurais envie d’un site où retrouver facilement toutes mes courses avec des distances en km et non en miles (la montre en enregistrant elle 50). Donc, côté soft (logiciel et site Internet), j’attends mieux de la part de Nike.

Moctar KANE.