Elle est fine. Elle est légère (pesant 33 g sur la balance). Et avec son bracelet souple en caoutchouc, elle est encore plus agréable à porter. La Polar RCX3 est une montre de sport qui se porte sans gêne ni complexe dans la vie de tous les jours. À noter, l’écran large et l’affichage confortable des paramètres de l’entraînement (sur deux ou trois lignes selon les réglages de l’utilisateur) : chronomètre, allure, fréquence cardiaque…
Avant de démarrer l’entraînement, il est possible de distinguer au choix trois types d’activité : course à pied, cyclisme et autre sport. J’ai fait le test exclusivement en mode course à pied. Vendu en option, un capteur de foulée à fixer à une chaussure permet au RCX3 de déterminer les paramètres d’allure et de distance. Mais avec la ceinture cardiofréquencemètre, fournie de base avec la montre, l’appareil sert alors à un usage multisport : à part peut-être pour la natation et d’autres activités aquatiques, elle peut mesurer votre fréquence cardiaque lors de tout type d’effort. Dans l’entretien qu’il avait accordé à High-Tech Out, le Dr Éric Jousselin, le chef du service médical de l’INSEP, nous conseillait une méthode simple à utiliser pour améliorer ses performances à l’entraînement à l’aide d’un cadiofréquencemètre. Il juge qu’on peut se contenter d’une seule zone de travail (celle comprise entre la fréquence où l’on commence à s’essouffler et la fréquence égale à cette fréquence d’essoufflement moins 10 battements/sec). Les constructeurs tels Polar, une référence dans le domaine du cardio, eux, décomposent l’intervalle [fréquence cardiaque au repos-fréquence cardiaque maximale] en plusieurs zones. Précisément, cinq dans le cas de la montre Polar RCX3. Nous reviendrons une autre fois sur ce découpage des zones par les constructeurs.
Bilan de course
Pour ceux qui veulent faire simple, la montre RCX3 présente une spécificité : à la fin de l’entrainement, elle affiche textuellement le bénéfice tiré par votre corps de la séance d’effort : amélioration de la vitesse, élimination de graisse, … Par exemple en déroulant le texte, j’ai pu lire à la suite d’une activité modérée ceci : « Entraînement de base/Bien joué! Cette séance de faible intensité a amélioré votre endurance de base et la capacité de votre corps à brûler les graisses pendant l’exercice. » Pour ceux que les chiffres rebutent, c’est pas mal, a priori, de présenter le bilan de ses efforts ainsi. Après une autre activité, plus courte et plus intense, une course à pied, le verdict a été le suivant : « Entraînement maximum et tempo/Quelle séance! Vous avez amélioré vitesse et efficacité. Cette séance a aussi beaucoup amélioré votre capacité aérobique et votre capacité à supporter un effort intense sur la durée. » Waw! À lire cela j’ai l’impression d’être devenu un champion. Pourtant ma course a duré moins de 20 minutes, elle n’était pas particulièrement difficile. Avec la même montre, j’avais effectué d’autres courses qui m’ont semblé meilleures, au moins aussi faciles et plus longues. Ai-je vraiment « beaucoup amélioré [ma] capacité aérobique et [ma] capacité à supporter un effort intense sur la durée? C’est exagéré, je pense. C’est sans doute pour le Dr. Polar, quelque peu flatteur apparemment, une façon de motiver d’avantage le coureur amateur. A l’occasion, je prendrai rendez-vous avec Polar pour qu’il m’explique sa méthode d’appréciation.
Test de précision
Avec la même méthode employée pour le Nike+ GPS Sportwatch, j’ai testé la précision du capteur de mouvement de la Polar, la S3+, que j’ai pu insérer dans la cavité d’une chaussure Adidas (un modèle ancien spécialement conçu pour recevoir ce type de capteur Polar). Apres une course de 4 km dans un stade, la montre indique une distance de 3,68 km, soit une précision de 8%. Ce n’est pas bon. Mais heureusement, il s’agit là de la mesure faite avec un capteur non calibrée. Polar donne la possibilité de le calibrer. En corrigeant un coefficient (après une course) ou en choisissant à l’avance de courir une distance précise.
Pour finir, notons que cette montre, grâce à un kit de connexion (DataLink), peut transférer sur un ordinateur et sur le site de Polar le relevé des courses.
J’ai aimé
La simplicité générale d’usage
Le port très agréable
La grande lisibilité de l’affichage
La possibilité de distinguer les entraînements course à pied/cyclisme/autre sport.
L’affichage textuel du bilan de l’entraînement
L’extinction de l’affichage la nuit
Je n’ai pas aimé
L’impossibilité de mesurer sa fréquence cardiaque sans commencer l’enregistrement d’une cession d’entraînement
Le prix
170 € le pack de base inclunat la ceinture cardiofréquencemètre (Wearlink).
200 € le pack de base plus le compte-tour vélo.
250 € le pack de base plus le capteur de foulée S3+.
280 € le pack de base plus le capteur de foulée S3+ et le module externe GPS.
Conclusion
Testée plusieurs fois, pendant plusieurs semaines, cette montre Polar RCX3 se révèle très agréable d’utilisation. On va directement aux fonctions dont on a besoin. Le choix d’un affichage textuel du bilan de l’entraînement est intéressant. Même si j’émets des réserves sur les jugements émis : il semble surestimer les effets positifs de l’entraînement sur le corps. J’attends que Dr. Polar me prouve le contraire. Autrement, cette montre est satisfaisante, surtout pour qui veut contrôler son activité cardiaque pendant l’effort.
Moctar KANE.