Dans la capitale, il y a plusieurs courses de cette distance proposées aux férus de running. Celle-ci se déroule au cœur de la ville et de l’automne, avec tout ce que cela implique!
Mon précédent premier 10 km à Paris, je l’avais couru l’année dernière, en juin 2023 : nous étions alors assommés par la chaleur. Pour ce 10 km Paris Centre 2024, le froid accueille ce matin du 17 novembre les coureurs qui sortent de la station de métro Opéra. Le sol est encore mouillé, il a plu juste avant. Paris, celles et ceux qui se sont arrachés très tôt de leur lit ce dimanche pour battre tes pavés te saluent!
Moi qui ai dormi moins de cinq heures la nuit dernière, je me pose quand même des questions, ne me sens pas dans la plus grande des formes. J’avais fait la veille une dernière sortie de seulement six kilomètres à petite allure et pris soin rester ensuite tranquille, mais je constatais que ma récupération n’était pas suffisante. Ma semaine a été moins reposante que prévue. Mais advienne que pourra, nous sommes tous là pour courir. Dix kilomètres donc. J’aimerais y parvenir plus rapidement que durant le 10 km Paris de juin. Certes, je reviens de blessures mais cela fait plusieurs semaines que je cours de nouveau régulièrement, et avec une température plus fraiche je devrais parvenir à courir plus rapidement. Donc, je devrais pouvoir courir sous la barre des 48 minutes, soit une allure de 4min46/km. Quelques jours auparavant, j’avais couru en entrainement 12,76 km en 1h02, soit à une allure de 4min53/km.
Le hic, c’est le parcours de ce 10 km Paris centre! Il est composé de multiples virages, en épingles! Il passe par moments par des rues étroites ou courtes. Il y a peu de sections longues et larges.
Bref, en attendant de goûter cela durant la course, je descends l’avenue de l’Opéra vers le village, situé sur Place du Palais Royal. Je ne peux m’empêcher de prendre des images, alors que les élites s’apprêtent à se lancer sur cette même avenue où aura lieu également l’arrivée. Quelques minutes ensuite les – 40 minutes et – 45 minutes devront partir. Je suis sensé quitter les lieux avec la vague – 50 minutes.
Le temps de prendre photos et images, de déposer mon sac à la consigne, de prendre d’autres images, notamment de coureurs s’échauffant avant la course, puis de m’échauffer moi-même, il n’y a avait plus le choix : je ne peux partir qu’avec les coureurs des vagues – 60 minutes…
En attendant le départ, un coach au-dessus de son podium active les muscles des candidats et candidates (nombreuses!) à la visite des rues de Paris dégagées de voitures. La musique rehausse la température. La prestation du DJ aux manettes est d’ailleurs très bonne. Plus tard, j’apprendrai qu’il s’agit de DJ B-SO. Chapeau.
Le départ est donné. Le temps de m’assurer que mes deux montres GPS (dont la Garmin Enduro 3 en cours de test), la bague connectée Amazfit Helio Ring (en test également) et l’application RunKeeper sont prêtes, je pars aussi.
Dès le début, sans avoir besoin de neige, je slalome entre les coureurs. Nous sommes nombreux et nos vitesses ne s’accordent pas. Et après avoir remonté l’avenue de l’Opéra jusque tout près du monument (masqué par un énorme panneau publicitaire pour cause de travaux), nous bifurquons vers la gauche. Démarre là une succession de sections plus ou moins courtes et des virages. Oui, de vraies épingles! Certaines rues sont vraiment étroites. Dans ma tête se calculent, se décident rapidement les trajectoires optimales à prendre pour éviter de tamponner un coureur ou de perdre du temps. Plusieurs fois, je cours sur les côtés mais là aussi il y a souvent d’autres coureurs. Ce début de parcours est certainement la partie la moins agréable pour moi. Mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même : j’ai raté ma vague!
Donc, j’accélère quand je peux, pour tenter de rattraper le temps perdu. Par moments je n’ai pas le choix, je dois vraiment ralentir ou faire de vifs zigzags. Je suis convaincu que je vais courir un peu plus que les 10 km! Au cinquième kilomètre, je constate que je suis à environ 25 minutes! C’est plus lent que prévu… Un ravitaillement d’eau est prévu mais je ne m’arrête pas, je me contente des deux petits bidons emportés avec moi. Du jus de citron sucré et salé. Et je ne prive pas de prendre aussi ensuite un peu de patte de dates. Entre ce cinquième kilomètre et le sixième, la route semble ascendante. La rue Réaumur, après notre passage à côté de la Bourse, nous accorde une longue ligne droite. Par la suite, il y a plus d’espace entre les coureurs, même s’il y encore des endroits où c’est étroit. Je vois bien que je vais faire certainement un « negative split », une seconde moitié de parcours plus rapide. Mais les septième et huitième kilomètres ne sont pas les plus aisés dans une course de dix kilomètres. Quand on boucle le neuvième on décide en général de lâcher les chevaux, ou qu’il en reste. De retour sur l’avenue de l’Opéra, les encouragements du public s’intensifient, tout comme la musique. La dernière ligne droite, comme souvent, est plus longue à parcourir que la distance restante estimée à vue d’oeil. Je fonce (selon mes critères à moi bien sûr) avant de franchir la ligne d’arrivée.
Sur l’application j’aurais mis 49min51. C’est moins bien que les 48 minutes et quelques secondes sous la grosse chaleur de juin 2023. Mais je ne suis pas mécontent, il y a quelques semaines je revenais lentement à la course à pied. D’autant que cette fois-ci, l’épreuve comprenait les slaloms et les nombreux virages en épingle. Plus tard, je vois mon temps officiel : 49 min 34.
De ce 10 km Paris j’ai apprécié l’organisation (du retrait des dossards à la gestion de la course elle-même), la musique mixée par DJ B-SO. La médaille n’est pas une grande réussite, à mon avis, le nom du tout nouveau sponsor prend bien plus de place que « Paris centre ». Paris is Paris. Paris is bigger, no? La médaille de l’édition 2023 représentait des monuments de Paris. Elle est bien plus belle que celle de cette année, selon moi.
Voici le parcours que j’ai réalisé (le temps indiqué en haut à gauche ne correspond).
Je ne pense pas que c’est sur ce type de parcours très zigzagant que les records du 10 km vont tomber, mais cette course est à faire, au cœur de Paris, pour changer de la Tour Eiffel et des quais de Seine (douloureux en fin de parcours). En tout cas, rassembler et faire courir des gens aussi divers, donne de l’énergie, de la joie, à un moment ou à un autre. Keep running.
Moctar KANE.
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