Ce n’est pas la première fois que je me rends dans ce vaste terrain de jeu, l’un des gros poumons verts de la région Ile-de-France. Départ la Gare de Fontainebleau-Avon, arrivée à celle de Bois-Le-Roi, en passant par Barbizon. Cette sortie automnale va me permettre aussi de tester pendant plusieurs heures l’autonomie des montres Apple Watch Ultra et Suunto 9 Peak Pro.
Idéalement, une randonnée pédestre dont la distance doit dépasser plus de 22 km ne devrait pas débuter après 11 heures, surtout au mois de novembre, en plein automne, moment où le soleil se couche tôt. Je démarre pourtant la marche vers 11h15, devant la Gare de Fontainebleau-Avon. J’avais raté le train précédent en provenance de la Gare de Lyon, à Paris, à cause du retard d’un bus.
Tant pis, il va falloir presser le pas. Ce que je fais dès le début, après avoir vérifié le niveau de batteries des montres que j’emporte. RobotCop, ou Inspecteur Gadget, est en effet de sortie : j’ai deux montres sur le poignet droit, la Garmin fēnix 7X Sapphire Solar et la Suunto 9 Peak Pro, et une sur le poignet gauche, l’Apple Watch Ultra. Je vais donc tester leur autonomie pendant cette randonnée. Elles ont été pleinement chargées avant de quitter le domicile. Auparavant, j’avais transféré sur la Garmin fēnix 7X et la Suunto 9 Peak Pro l’itinéraire à suivre, de la Gare de Fontainebleau jusqu’à celle de Bois-Le Roi en passant par le village de Barbizon. Un parcours, qui devait faire environ 18 km, selon les applis utilisées pour le tracer. Les deux montres Garmin et Suunto vont être donc en mode navigation. Quant à celle d’Apple, elle va fonctionner aussi avec le GPS activé, en enregistrant également le trajet du jour à faire. Mais elle ne va qu’indiquer les deux caps successifs à suivre, Barbizon puis Bois-Le-Roi. Dans les fonctions et applications de base de l’Apple Watch Ultra, il n’est pas possible en effet, pour l’instant, de créer ni de suivre un tracé. L’écran de l’Apple Watch Ultra, en mode navigation, montre seulement la direction à suivre et la distance au point d’intérêt enregistré préalablement. En plus des montres, j’enregistre aussi le parcours avec l’application RunKeeper installée sur l’iPhone 14 Pro Max (un autre appareil toujours en cours de test).
Bon, je m’enfonce rapidement dans la forêt. Malgré l’heure, il y a encore un peu de brume.
Je vais garder un bon rythme de marche. Ce qui va me ralentir, devinez, ce sont les prises de vue! Je fais en effet beaucoup d’images, photos et vidéos. Au smartphone, à l’iPhone 14 Pro Max. Cela fait depuis un certain temps que je ne suis pas sorti en rando avec un reflex. Priorité à la légèreté. Tout mon équipement tient dans un sac à dos de capacité moyenne. Je cavale à pas assez rapide. Et continue de déclencher régulièrement. Ce voile qui s’épaissit au fur et à mesure que le regard s’avance vers le sentier au loin, je ne peux l’ignorer. La couleur marron des feuilles, y compris celles des fougères, sera l’autre marqueur de cette journée d’automne. Il ne fait pas chaud, pas vraiment froid non plus. De toute façon, mon allure me permet de ne pas trop me soucier d’une température qui va pourtant bien baisser.
Avant d’arriver à Barbizon, je vais passer beaucoup de temps dans la zone d’Apremont. S’y trouvent beaucoup de rochers et plusieurs points de vue panoramiques sur une partie de la Forêt de Fontainebleau. A ce moment de mon parcours, les rayons de soleil sont plus intenses, le ciel est largement bleu. Certaines vues du haut de ce plateau de rocs sont très belles. Les prises de vues se multiplient, évidemment. Enfants et parents qui arrivent profitent aussi des panoramas. Tout comme ce couple vu auparavant, … assis sur un banc faisant face à l’une des belles vues du lieu. Ce banc en bois et de couleur verte, similaire à ceux qu’on trouve dans les parcs, installé là, sur ce sol rocheux, me fait un effet bizarre. Cela me semble un peu incongru. Mais bon!
Le parcours indiqué par la montre Garmin fēnix 7X, qui suit dans cette zone d’Apremont les fameuses flèches bleues Denicourt, me prend plus de temps que prévu. Mais une fois arrivé, tout en bas, au Chalet de la Caverne, un lieu de restauration en général fréquenté par le public venu visiter cette zone d’Apremont, le chemin devient plat et pointe directement vers Barbizon.
J’arrive dans ce village connu pour son école de peintres paysagistes un peu avant 16 heures, en retard sur mes prévisions… à cause des images prises en route. Je n’ai même pas fait de pose pour prendre le repas. Mon ventre a pourtant, les heures précédentes, bien réclamé de quoi manger. J’ai tenu le coup jusqu’à là en mangeant régulièrement de la pâte de dattes! Sachez-le, c’est un bon truc pour alimenter son corps en énergie en attendant de mieux manger. Je traverse ce beau village de Barbizon, qui fait étalage de plusieurs galeries. M’arrêtant devant l’une d’elles, une peintre, Joëlle Rhode, m’invite à entrer visiter son exposition provisoire. Des paysages naturels rappelant les estampes japonaises et un imaginaire surréaliste. Un des tableaux représente une chute d’eau impossible. J’apprécie la visite mais dois continuer mon chemin.
Je décide de ne pas m’arrêter pour prendre mon « repas du midi ». Le soleil est déclinant, je n’ai pas envie de rester trop longtemps dans la forêt la nuit. Quoi faire pour regagner rapidement la gare de Bois-Le-Roi, ma destination finale? En fait, j’ai oublié ma carte papier. Je sais que le parcours suggéré par l’appli ou la montre de Garmin va certainement privilégier les chemins populaires de visite. Cela ne m’intéresse plus, j’ai besoin d’aller au plus vite. Et je pense aussi que la montre Suunto 9 Peak Pro ne va pas me donner le chemin le plus rapide. Sans ma carte, je décide de lancer Google Maps! Oui, Google Maps! Dont j’avais déjà mesuré l’efficacité lors d’une précédente sortie et elle avait été efficace! Les chemins proposés pour l’heure sont quasi rectilignes. Je les ai effectués en marchant à très vive allure à partir de Barbizon. En grande partie, ce trajet s’est effectué de nuit. Heureusement, je n’avais pas oublié d’emporter avec moi une lampe frontale, plus précisément l’Armytek Wizard C2 Pro Nichia (testée ici sur HTO). Avec la nuit, j’ai vite sorti un tee-shirt conçu pour maintenir la chaleur du corps grâce à sa face intérieure constituée de mini réflecteurs (utilisant la technologie Omni-Heat testée ici sur HTO). Cette couche supplémentaire m’a aidé. Et pour m’alimenter en énergie, j’ai croqué, car elle s’était bien solidifiée, à cause du froid sans doute, une barre composée entre autres de chocolat, la Nutrimuscle high protein crispy bar (en cours de test pour mes entrainements de course à pied). Donc, j’ai foncé dans la nuit, guidé par Google Maps, en vérifiant le cap sur les montres. Sur le chemin, j’ai vu traverser brusquement une biche, plus probablement qu’un chevreuil. La bête a coupé le chemin à quelques mètres devant moi. J’ai ensuite imaginé qu’un cerf au bois acéré pouvait aussi jaillir sur le côté et embrocher le petit randonneur. La nuit est propice pour cultiver de tels scénarios, n’est-ce pas? Mais ce film n’a pas duré longtemps dans ma tête. Je voulais arriver à temps pour prendre le train de 18h39 de Bois-Le-Roi pour Gare de Lyon. Je suis arrivé sur place environ cinq minutes avant le départ. Au bout d’une randonnée de plus de 23 km effectuée en plus de 7h20 minutes.
Les consommations de ces montres Apple Watch Ultra, Garmin fēnix 7X Sapphire Solar et Suunto 9 Peak Pro ont été donc de 43 %, 22% et 18% pendant ces environ 7h20. La Suunto Peak 9 Pro semblent ici meilleure en autonomie que la Garmin fēnix 7X Sapphire Solar mais il n’en est rien en fait. Car au cours de cette randonnée, la montre de Garmin a été plus sollicitée dans son affichage : c’est surtout elle que je consultais pour suivre mon chemin (dans la première partie du parcours, jusqu’à Barbizon). Elle affiche une carte, contrairement à celle de Suunto qui n’affiche que le tracé à suivre. Lors d’autres tests d’autonomie, pendant les sorties de courses à pied, la Suunto 9 Peak Pro consommait plus mais son autonomie est globalement bonne!
Un dernier mot sur cette journée d’efforts, c’est dans le train de retour que j’ai mangé le sandwich « du midi ». Il était excellent.
Moctar KANE.
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