Et pourtant, cette petite chose high-tech m’énerve souvent. A la voir partout, comme s’il n’y avait qu’elle pour faire correctement le job. Cette action cam, comme on dit, permet d’enregistrer sous des angles dynamiques des exploits, des mouvements, des évolutions de toutes sortes, dans les airs, sur l’eau et même plus si affinité. Mais qu’elle m’agace quand je l’aperçoit dans de nombreux reportages, par exemple sur le casque d’un sauveteur en montagne ou d’un skieur professionnel, ou encore dans le l’habitacle d’une voiture. Sa petite taille, qui permet justement de l’emmener et de la fixer presque partout, ne l’empêche plus d’être discrète. Mais bref, que cela soit auprès des professionnels ou du grand public, le succès écrasant de cette caméra doit certainement avoir une raison, au-delà du fait que le fabricant a vraiment défriché le terrain. Ayant testé il y a quelques mois sur HTO (ici) une concurrente, à savoir la Virb de Garmin, je voulais appréhender par moi même les raisons du succès de cette caméra d’action, devenue rapidement une référence. Mais ceci ne sera qu’un test réduit de la dernière version, à savoir la GoPro Hero3+ Black Edition.
Oui, ce test de cette GoPro Hero3+ Black Edition ne sera vraiment qu’une approche. Je l’ai eue pourtant pendant plus d’un mois en prêt, cet été. Mais pendant cette période, il a souvent plu, et en quantité (digne des Tropiques par moments). Et d’autres priorités, d’autres tests ont pris le dessus. Mais j’ai touché du doigt les rasions du succès.
Petit format
Dans son caisson de protection anti-choc et hermétique en plastique, conçu pour l’amener à une profondeur de 40 m sous l’eau, le dispositif n’est pas volumineux. En la retirant de sa boîte et en la prenant en main, on se rend vraiment compte de la petitesse de la caméra elle-même, cette GoPro Hero3+Black Edition étant de dimension plus réduite que les modèles précédents.
Grande définition
Trois boutons permettent de commander l’appareil. Ainsi on l’allume, on fait l’enregistrement (vidéo et photo) et la mise en route du wifi. Car cette GoPro intègre cette connexion sans fil, par lequel il va être possible de la piloter soit via la télécommande fournie avec soit via une appli dédiée. Je reviendrai plus tard sur cette appli. Un tout petit écran LCD à l’avant de la GoPro affiche les paramètres de prise de rue. La navigation dans le menu et la validation via les boutons ne sont pas des plus confortables. Surtout que les paramètres de la GoPro Hero3+ sont quand même nombreux. Par exemple, parmi les choix possibles, il y a les angles de prise de vue, dont le SuperView. C’est un très grand angle destiné à mieux capter l’individu proche de l’appareil. Gopro a communiqué aussi sur la grande définition de ce Hero3+ Black Edition, capable d’enregistrer en 4K. Soit une définition de 3840×2180 pixels. Au moment du test, je n’avais plus d’écran 4K pour vérifier la qualité de captation de la caméra. Car j’avais pu pendant quelques jours tester ce type d’écran. Sachez que les télévisions 4K récentes et pourvues d’une prise HDMI 2.0 (modèles haut de gamme) doivent être capables d’afficher des images vidéo à la cadence de 60 images/seconde. Or la 4K de la GoPro Hero3+ Black Edition est limitée à 15 images/seconde. Certaines scènes d’action rapides risquent d’être mal restituées… Pour gagner en vitesse, vous serez obligé de baisser en définition. De passer au 2,7K (pour lequel le nombre d’images augmente à 30 images/par seconde). Évidemment, le Full HD (à 60 images/seconde) est prévue pour la partie.
Appli au top
La mise en relation entre la GoPro Hero3+ et son appli dédiée s’opère facilement. Cerise sur le gâteau, GoPro a pensé aux possesseurs de Windows phones. Ce qui signifie que l’appli est disponible sous Android et sous iOS (plateforme utilisée ici pour le test). La connexion est bonne. La visée sur l’iPhone (5S dans le cadre du test) de la vidéo à enregistrer est appréciable aussi. Le cadrage pendant la captation est possible ou non selon la définition choisie. Ce qui est remarquable, à mon avis, est la facilité des réglages des paramètres à partir de l’appli. C’est très confortable! Bien plus qu’en passant par les boutons de l’appareil. A noter, un décalage d’au moins une seconde entre l’image enregistrée par la caméra et l’affichage sur l’écran du smartphone.
Les fixations
Vous serez peut-être surpris de l’importance que je leur accorde mais j’ai apprécié les vis des systèmes de fixation de la GoPro. Je les trouve très confortables, faciles à manœuvrer. Si vous lisez mon test de la Garmin Virb Elite, vous verrez que je n’ai guerre aimé ses vis, peu pratiques à manœuvrer (à serrer). Ici, pour ceux qui ne le savent, il y a sur l’embout en plastique quatre cavités suffisamment larges pour servir de prises aux doigts. Et selon le besoin et le type de fixation recherché, il est possible d’utiliser des vis assez longues pour éviter de buter dans sa rotation le doigt avec le boîtier. Tout cela est bien ergonomique. Même remarque pour les quelques fixations testés avec la GoPro. Evidemment, je n’ai pû tester que quelques échantillons du large éventail des accessoires vus dans les rayons de certains magasins.
L’autonomie
C’est, à mon avis, le point faible (majeur) de cette GoPro Hero3+Black Edition. Surtout après avoir testé la Garmin Virb Elite (dont j’avais apprécié l’endurance). Quoiqu’en dise le fabricant sur son site (« autonomie allongée de 30% »), cette GoPro est décevante sur ce point. La commande à distance via l’appli est si pratique que l’usage de l’action cam en mode Wifi amoindrit terriblement cette autonomie. De ce que j’ai constaté sur le terrain, si vous arrivez à filmer plus d’une heure en actionnant le wifi, vous aurez de la chance. Pour certaines disciplines dont l’action principale est brève telles la chute à l’élastique, le plongeon, …, ce n’est pas gênant. Mais pour d’autres, tel le vélo, cela peut être handicapant. Dommage.
Prix 450 €.
J’aime
La compacité.
La légèreté.
La qualité de la commande Wifi.
Le caisson antichoc et hermétique livré en standard.
La grande simplicité d’utilisation de l’application associée.
L’ergonomie des vis.
La qualité et la grande diversité des accessoires de fixation.
L’écosystème des accessoires tiers.
Je n’aime pas
La faible autonomie de la batterie.
L’absence d’écran de visualisation intégré.
Le prix des accessoires de fixation GoPro.
Conclusion
Oui, je comprends en grande partie ce qui a fait le succès de la GoPro. Cette caméra, petite, résistante, et globalement aisée d’utilisation, est bien faite. Cette version Hero3+Black Edition m’a plu avec son pilotage possible via une bonne appli smartphone. Et l’ergonomie des systèmes de fixation pour optimiser la capture selon son activité est vraiment bien pensée, pour ce que j’en ai vu. En fait, la GoPro, à la suite de ce test, me semble présenter des points communs avec l’iPhone. Elle a innové, bousculé la façon de faire dans son domaine. Elle a développé un écosystème autour d’elle, avec des accessoires dédiés quasi uniquement à elle (et d’ailleurs les tests de certains d’entre eux arrivent sur HTO). Mais, malheureusement, le plaisir d’usage de cette GoPro est limité, à cause de son autonomie, comme c’est le cas avec le smartphone d’Apple. Il va falloir que GoPro se penche vraiment sur cette relative faiblesse. Quant à la capture vidéo en 4K, ici limitée à une vitesse de 4K à 15 images/seconde, cela n’est qu’un début. Peut-être qu’une prochaine GoPro Hero4 rimera d’avantage avec la 4K. Une autonomie meilleure sera aussi un vrai +.
Moctar KANE.
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