Avec leur technologie CloudTec, les chaussures On ne laissent pas indifférent : sous la semelle sont réparties des sortes de larges alvéoles en caoutchouc qui assurent l’amorti pendant la course. J’ai testé les On Cloudsurfer pendant plusieurs sorties. Elles sont surprenantes!
Je poursuis un parcours commencé il y a peu : mener modestement sur HTO des tests de chaussures de sport, mesurant le chemin à faire avant d’atteindre le niveau de connaisseur averti. Mais mon petit bagage me permet quand même d’affirmer que les chaussures On sont originales, bien différentes de la plupart des solutions adoptées par les grands fabricants de godasses de sport. C’est avant tout son système d’amortissement qui attire l’attention.
La technologie maison s’appelle CloudTec. Ce sont des alvéoles en caoutchouc dont l’axe central, horizontal, est dans le sens de la largeur de la chaussure. C’est en se comprimant qu’ils amortissent donc l’impact du choc au moment de la réception de la chaussure sur le sol. J’ai testé les modèles Cloudsurfer qui, selon le fabricant, se destinent à l’entrainement et à la compétition. Chaque semelle comporte en tout treize éléments « cloud », neufs dans la partie avant et quatre plus larges à l’arrière. Vu l’épaisseur de ces nuages, lorsque la chaussure est non compressée, elle donne vraiment l’impression d’être sur-élevée, voire posée sur de petites échasses (j’exagère un peu). Le drop, la différence de hauteur entre le talon et la pointe, est de 7 mm, indique le fabricant. Le poids de la chaussure est quant à lui relativement petit. La paire a pesé sur la balance 640 g, en taille 43. Cette légèreté est due entre autres à l’emploi de mesh sur une bonne partie de la chaussure.
Les chaussures On Cloudsurfer attirent le regard pour une raison différente de la nature de leur amorti : leur esthétique. Pour homme comme pour femme, quatre combinaisons de couleurs sont disponibles.
Une paire supplémentaire de lacets est fournie avec chaque paire de chaussures, pas mal. Mais ce que j’apprécie surtout, c’est la finition dont bénéficient ces On Cloudsurfer. Le travail est très bien fait. Bien que fabriquées en Thaïlande, ces chaussures sont estampillés « conception suisse » : un petit drapeau helvétique vient le rappeler. Autre détail, le dépouillement des œillets : à part la paire du haut en métal, ces orifices sont directement faits dans la bande plastique enrobant la mesh.
Sur le terrain
Chaussées, ces On CloudSurfer sont confortables, légères. En marchant, j’ai bien ressenti l’effet de l’amortissement. En fait, à l’allure de la marche, on a le temps de ressentir les « nuages », les alvéoles caoutchoutées, s’écraser. On a même l’impression de très légèrement glisser sur le sol. C’est un effet curieux. Quoique dirait le fabricant, ce n’est pas naturel. Car au quotidien nous ne marchons pas avec un tel amortissement (au niveau du pied), aussi léger soit-il cet amortissement.
J’ai couru sur le tartan d’un stade, sur les pavés en ville, sur la terre près d’un cours d’eau, dans un parc. L’amorti est vraiment efficace. Y compris sur terrain dur et à allure soutenu. En terme d’amorti, les On Cloudsurfer remplissent donc leur contrat. Par contre, je ne ressens pas particulièrement l’effet de relance. J’ai noté aussi que ma zone de réception se situe vers le milieu du pied. Mais est-ce dû à la chaussure ou est-ce dû à ma façon de courir, indépendamment de la godasse? Ceci dit, comparées aux Asics Super J33, des « chaussures à foulée naturelle » (testées sur HTO ici), je suis plus rassuré, plus à l’aise, pour faire atterrir mes pieds vers l’avant et surtout sur terrain dur et pendant une sortie assez longue. Ainsi, avec ces On Cloudsurfer, j’ai pu courir sans gêne pendant environ une cinquantaine de minutes sur un parcours comprenant des parties de sol dur, ce que j’hésiterais à reproduire avec les Asics Super J33.
J’ai noté que la structure des Cloudsurfer favorise la fixation de cailloux entre les alvéoles. Sur un sol texturé, avec entre autres beaucoup de gravas, le confort de ces chaussures serait certainement plus critique.
Prix 150 €.
J’aime
L’amorti effectif.
La qualité de fabrication.
Le confort.
La légèreté.
La « respirabilité ».
Je n’aime pas
L’usage plus délicat sur un terrain caillouteux.
Conclusion
J’étais curieux de tester ces chaussures Cloudsurfer et leur technologie CloudTec. J’avais cependant peur d’une innovation aurait plus tenu du marketing que d’une réelle efficacité en terme de protection et de confort pendant la course à pied. Après (seulement) des dizaines de kilomètres, à mon avis, pour l’instant, ces chaussures font preuve d’amorti et de confort effectifs. J’ai apprécié courir avec elles. Mais il faudra peut-être attendre des mois de courses (avec des centaines de kilomètres?) pour avoir une réponse définitive. Cette technologie d’amorti a-t-elle une durée de vie aussi longue que celle des chaussures traditionnelles pour une même période de temps? Et l’amorti de ces On Cloudsurfer, réparti sur seulement treize zones sous la semelle, je me demande ce qu’elle peut induire (en bien ou en mal) comme modification de la foulée. Je n’aurais une réponse plus juste que dans quelques mois. Je compte bien, si possible, vous en reparler. Pour l’heure, ces premières dizaines de kilomètres m’ont donné envie d’aller plus loin avec ces On Cloudsurfer.
Moctar KANE.
PS : si vous avez trouvé ce test utile, n’hésitez pas à le partager et à suivre High-Tech Out sur le compte Twiter @HighTechOut .
Bonjour,
Bravo pour votre post. Il m’est utile pour le choix de ma prochaine chaussure. Je serais ravis de savoir les réponses à vos questions concernant cette chaussure.
Bonjour,
Quel est votre avis sur les ON avec le recul?
Merci
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